N° 8 décembre 1985

 

                  

"LE MAIRE, LES CONSEILLERS MUNICIPAUX, L'ASSOCIATION, LA SOCIETE DE CHASSE ES LES MEMBRES DE LA COMMISSION INFORMATION ET DIALOGUE SOUHAITENT A TOUTE LA POPULATION DE JOYEUSES FETES DE FIN D'ANNEE".

             

 

LE MOT DU MAIRE

Le Maire rappelle aux agriculteurs qu'il est interdit de faire des dépôts de betteraves et de pommes de terre le long des chemins de remembrement, exception faite du chemin de PERRIOT.

L'entretien de la voirie coûte très cher à la collectivité et chacun a le devoir de préserver ce patrimoine que nous avons acquis au prix de gros efforts budgétaires, dans les 20 dernières années.


ORDURES ET GRAVATS

Le Maire rappelle que les deux décharges de VAUX et FREMONT sont réglementées et qu'il est nécessaire de solliciter une autorisation écrite du Maire et de  demander la clé pour y déposer des gravats qui ne sont pas pris par le service de ramassage (se reporter à la note ci-jointe).

Mais en ce qui concerne le lieu-dit "LA TERRIERE" à FREMONT, tout dépôt effectué en ce lieu constitue un dépôt sauvage et relève de la législation en vigueur laquelle prévoit des sanctions pénales importantes.

Les administrés sont avertis par la présente que les contrevenants seront signalés à la gendarmerie de PICQUIGNY compétente en ce domaine.


DEFINITION DES ORDURES MENAGERES

Sont compris dans cette dénomination d'une part, les détritus de toutes natures, ordures ménagères, cendres éteintes, mâchefer, débris de verre ou de vaisselle, emballages et récipients en matière plastique, cageots et cartons déchirés, pliés ou ficelés, balayures et résidus de toutes sortes déposés dans des récipients individuels ou collectifs placés devant les immeubles ou à l'entrée des voies inaccessibles aux camions en marche normale ;d'autre part, les branches et feuillages provenant de jardins familiaux, coupés à longueur raisonnable mis en botte ou ensachés et ficelés, encombrants tels que sommiers, réfrigérateurs, etc.....

GRAVATS : Les Communes peuvent en faire leur affaire personnelle si elles
disposent d'un site organisé à remblayer.
Dans le cas contraire; les artisans, entrepreneurs ou particuliers pourront transporter leurs gravats à la décharge contrôlée de DOULLENS située sur la R.N. 25 au Sud de l'agglomération.

LES RECIPIENTS :
Ils ne devront pas dépasser 50 Litres en Capacité et 30 Kgs en Poids. Ces récipients pourront être soit des poubelles classiques (munies d'un couvercle à emboîtement, soit des sacs en plastique soigneusement fermés.

PAROISSE

MESSE A VAUX LE DIMANCHE 8 DECEMBRE 1985 à 11 H 15.


INFORMATIONS MUNICIPALES

réunions du conseil


- SEANCE DU 21 MARS 1985

- BUDGET :

Le Conseil Municipal procède au vote du budget primitif 85 et maintient pour cet exercice, les taux appliqués en 84 aux quatre taxes (taxe d'habitation, foncier bâti, foncier non bâti, taxe professionnelle).

- FEMME DE SERVICE :

Le Conseil décide en accord avec ses collègues de ST VAST d'inclure dans le travail de la femme de service du regroupement, le nettoyage des locaux scolaires et de porter son horaire de travail hebdomadaire à 37 H. (La charge financière étant également répartie entre les deux communes).

- PRIX DE VENTE DE L'EAU :

Le tarif annoncé dans le bulletin N° 6 n'a pas reçu l'approbation de la préfecture.

Les prix qui seront appliqués en 85 s'établissent ainsi :

. Prix de vente du M3..................... 1.04 F

. Redevance de branchement compteur de 3 M3... 31 F
                                    de 5 M3... 41 F
                                    de 7 M3... 51 F
                                   de 10 M3... 61 F


- VOIRIE RURALE :

Le projet de goudronnage des chemins de remembrement a reçu la meilleure offre de la société chimique de la route pour un montant de 299.467.32 F. (Subvention de 79.500 F).

SEANCE DU 27 JUIN 1985

- INDEMNITE DE SINISTRE E.D.F. :

Suite a l'incendie du transformateur. Rue Guilbert, l'E.D.F accorde à la commune une indemnité de 5.345.77 F pour le préjudice subi par le réseau d'éclairage public.

- ACHAT DE CHAISES POUR LA SALLE DES FETES :

Le Conseil décide d'acquérir 60 chaises auprès des ETS BUROTEC pour le prix T.T.C. de 6.000 F.

- SEANCE DU 6 SEPTEMBRE 1985

- PRIX DE VENTE DU TERRAIN DANS LE CIMETIERE COMMUNAL :

Le Conseil fixe le prix du M2 à 150 F (Concession à perpétuité).

- REMBOURSEMENT A LA COMMUNE DES FRAIS DE FOSSOYEUR :

Les familles qui font appel au fossoyeur communal, devront rembourser à la commune une somme forfaitaire de 250 F.

- INDEMNITE DE CONSEIL AU RECEVEUR :

Le Conseil accorde à Mr Bernard GUERIN, une indemnité de conseil pour l'exercice 85 au taux de 1.174 F.


LA PAGE DU GREFFIER

- LISTES ELECTORALES

Les inscriptions nouvelles sont acceptées jusque décembre 1985.

- ORDURES MENAGERES REDEVANCE 86

La situation prise en compte est celle du 1er janvier1986.

Les personnes qui ont des modifications de leur famille doivent le signaler à la mairie avant le 31 janvier 1986.

- TRAVAILLEURS SANS EMPLOI

La mise en informatique des services de l'A.N.P.E. a entraîné la suppression du pointage en mairie.

Les personnes concernées recevront une fiche de contrôle mensuel, à domicile.

Néanmoins, la mairie continue d'assurer les inscriptions et reste à la disposition des administrés qui éprouvent difficultés dans leurs rapports avec l'agence.

- OPERATION BRIOCHES

Monsieur Le Maire a adressé le 01.10.85, un chèque de 847.50 F aux Papillons Blancs.

Le Président Départemental de cette association adresse à la municipalité et à la population ses plus vifs remerciements.

- PLAN INFORMATIQUE POUR TOUS

L'école a été dotée d'un matériel informatique dans le cadre du plan informatique pour tous. Ce plan prévoit la mise à disposition, sous certaines conditions, de ce matériel au public, dans le cadre d'une association structurée.

Le Conseil Municipal qui est seul juge des conditions de mise à disposition, est prêt à examiner toutes demandes émanant des administrés.

Le matériel comprend :
Un téléviseur Thomson 51 cm
Un micro ordinateur M 07 70
Un lecteur enregistreur de programme (cassettes)
Une imprimante

- DROITS DES FEMMES

Une information sur les droits des femmes se trouve à votre disposition à la mairie, aux heures de permanence (exemple ; assurance veuvage, allocation parent isolé, aide judiciaire etc...}.


histoire à l'encre violette



ou Chronique de Vaux en Amiénois au XIX siècle
par Jeannine VERDIER

Au XIX, les campagnes se modernisent lentement.
L'agriculture se perfectionne, le confort gagne les maisons; l'instruction progresse, la protection sociale apparaît pour les plus déshérités.

Vaux est l'une des communes les plus pauvres du département : on compte 60 familles nécessiteuses en 1855, 103 en 1868. Sans cesse il faut lever des impositions exceptionnelles. On adresse des lettres à 1 Empereur en toute occasion : la naissance et le baptême de son fils, les attentats dont il est victime, sa fête.

La commune compte 919 habitants (soit 212 foyers) en 1836. En 1896 il y a 554 habitants dont 427 à Vaux, 127 dans les 2 hameaux de La Chapelle (à 600 m) et à Frémont (à 1700 m). 420 personnes ont plus de 16 ans, 75 enfants fréquentent l'école. La population diminuera progressivement : 324 habitants en 1931. Cette régression est due à l'émigration vers les villes et à la faible
natalité. Une lente remontée s'est opérée avec la création de la zone industrielle.

La vie est dure donc au 19° siècle. La population vit essentiellement de la terre et du tissage.
Les agriculteurs cultivent du froment, du méteil, du seigle, des lentilles, de l'orge, de l'avoine, du sarrazin, des pommes de terre, des carottes, des betteraves, des oeillettes,
du sainfoin, de la luzerne, du trèfle, de la minette.

Trois bergers surveillent les quelque 2200 bêtes à laine sur les 1062 hectares paturables . Ce cantonnement en 3 parties est le même depuis des temps immémoriaux et résiste à toute contestation.

Imaginons un instant la vie de ce village où règne une activité bruyante; l'atelier du maréchal-ferrant ou du charron ; celui du menuisier qui fait des navettes pour les métiers à tisser.

Chez la mercière, la boulangère, le bourrelier, les cordonniers, les charcutiers, se pressent les habitués.
Le dimanche on se retrouve dans l'un 9 cafés du village.
Dans toutes les maisons règne le bruit sourd des métiers à tisser des 140 tisseurs, fileurs et saieteurs.

Les deux moulins tournent leurs ailes au vent.
Le deuxième sera détruit en 1940 seulement.


Le Moulin en 1936

Les paysans fréquentent les foires de la région Jusqu'à Corbie, Contay, la foire aux bestiaux et la foire aux laines d'Amiens.

Pour améliorer la vie on construit des écoles, on met en valeur des "terrains vains et vagues", les friches.

On plante des ormes ; la Grande Montagne puis la Petite Montagne sont mises en culture ; des rondes de nuit sont instaurées dès 1846 ; un corps de sapeurs-pompiers est créé et doté d'une pompe à incendie avec ses 30 seaux de zinc ! Des chaumières disparaissent.

Mais la misère reste grande. Voici telle famille. Le père est manchot ; il vient de faire une chute de 8 mètres. Peut-être ne quittera-t-il plus son lit.
La mère est "goutteuse, myope, maladive". Il reste trois enfants à la maison. L'aîné à 24 ans, il a été réformé pour myopie excessive et faiblesse de constitution ; il touche un maigre salaire de domestique.

En voici une autre. La mère est seule, âgée, malade. Une fille est infirme, une autre paralysée, une troisième est folle. Les deux autres vivent dans l'indigence.

L'asile ouvroir ouvert en 1855 et le recours à la charité privée ou publique ne suffisent pas, non plus que les travaux d'utilité communale.

Les fêtes ponctuent le rythme de cette vie rude la moisson, les fêtes religieuses, la fête locale, la plantation des "mais". Le 14 juillet on organise un bal public ; le village s'illumine grâce aux lanternes vénitiennes et le temps d'un feu d'artifice ; on distribue des gâteaux et du vin aux enfants ; sur la place ils font des courses en sac et Jouent au "tamis". Sinon, il y a les moments d'inaction sur "le pas de la porte" et le café le dimanche. Amiens n'est pas très loin ; on y va à pied.

 

Rue Ste ANNE

surtout de son isolement. Seule la guerre sait la rejoindre avec ses régiments prussiens de 70 par exemple.

Pas de grande route : seulement des chemins vicinaux ordinaires ou de moyenne ou de grande circulation !

Le télégraphe sera installé à Argoeuves, le téléphone à Amiens. Le services des Postes est peu satisfaisant. La tournée du facteur est l'une des plus lourdes. Il part de Villers Bocage, gagne Flesselles, puis Frémont, fait le détour de Saint Vast, va à Vaux, termine à Bertangles.

Les dépêches arrivent à 2 heures en été, à 3 heures en hiver.

La ligne de chemin de fer projetée en 1873 est à 3 kilomètres. Elle relie Amiens à Canaples. Vignacourt apparaît un moment comme une station intéressante (elle communiquait directement avec les mines du Nord et promet ainsi l'obtention de charbon à prix moindre)

Les moyens modernes viendront tardivement. En 1915 le premier camion attire la foule. On l'entend de loin avec ses roues à bandage qui cahotent sur les chemins défoncés par les ornières ! On s'habitue à le voir venir pour le ramassage de la farine des moulins !

Mais nous avons dépassé là les bornes de ce XIX siècle qui par bien des côtés semble appartenir à un passé nettement plus lointain.




Le puit de FREMONT sur la mare

 

Nouvelle rubrique du bulletin municipal ouverte à tous les jeunes et enfants du village qui ont des choses à dire ou à raconter

Conte écrit par Pascal

"Toute vérité n'est pas bonne à dire"

Mon ami Fred (Frédéric) ce jour-là ne semblait pas dans son assiette. Il était pâle.

- Bonjour, lui dis-je avec un grand sourire qu'est-ce qui ne va pas ?

- Je viens d'avoir les résultats de mon examen ce n'est pas brillant. Et le pire c'est que maintenant je dois dire ça à mes parents !

- Ah ! oui d'accord ... c'est embêtant ; mais moi je les connais bien tes parents, je pourrais peut être leur dire
- De quoi aurais-je l'air ? répondit-il

- Bon, allez ... laisse moi faire, je vais parler avec ta mère ; ne t'en fais pas !

- Non, non et non, je ne veux pas, non Elle va me prendre pour un lâche


Je compris que je ne pouvais le dissuader.
Je me mis à courir de toutes mes jambes en direction de la maison de Frédéric.

Celui-ci essaya de me rattraper mais trébucha sur une pierre. Je ne regardais plus derrière moi.
J'arrivai à la maison où sa mère m'accueillit, surprise :

- Mais, comment se fait-il que tu sois là ? me dit-elle l'air étonné

Et je lui racontai mon histoire.
Elle m'écoutait silencieusement. Une fois le récit fini, elle me remercia en ajoutant un petit mot :

- Tu vois, il a tellement peur qu'il n'a pas continué à te suivre !

Le soir en rentrant, mes parents me grondèrent comme rarement ils m'avaient grondé jusqu'ici.
Qu'avais-je fait ?

Ils m'expliquèrent que Fred, quand il avait trébuché sur la pierre, s'était fait une entorse à la cheville et que sa mère était très en colère après moi.
Elle m'accusait d'avoir menti, car Fred en réalité aurait pu, sans mon intervention idiote, dire sa note.
Elle pensait aussi que je l'avais vu tomber sur la pierre, chose vraie.

Finalement, la moralité de cette histoire, c'est qu'il n'est pas toujours bon de dire ce que l'on sait, quelque vrai que cela puisse être.





Voici deux recettes dites picardes ; l'une appartient à la tradition du terroir, l'autre est une invention récente.
La première est le fameux gâteau battu, la seconde la ficelle picarde

Le gâteau battu

est un gâteau de fête. On en fait en quantité comme ailleurs les tartes ; en voici un de "proportions raisonnables"

1 kg de farine

10 g de levure de boulanger

1/3 l de lait

500 g de beurre

12 oeufs

25 g sel

Faire un levain avec la moitié du lait, la moitié de la levure, un peu de farine. Faire lever une demi-heure.
Faire la pâte en ajoutant le reste des ingrédients.
Travailler deux heures. Mettre dans un moule et laisser lever jusqu'en haut du moule.

Mettre à four chaud. Dorer à l'oeuf au bout de 5 minutes de cuisson.
Continuer la cuisson jusqu'à ce que le gâteau soit doré.

La ficelle picarde

est une crêpe salée, fine, légère (préparée à la bière), garnie d'une tranche fine de jambon et d'un mélange de champignons, d'échalotes et de crème fraîche.
La crêpe est mise à gratiner avec un peu de beurre et de fromage râpé.

ASSOCIATION LOISIRS ET DETENTE

 

Notre association vient d'entamer sa troisième année d'existence.

Malgré les difficultés rencontrées notamment le manque de participation des habitants du village à l'occasion de certaines activités, elle tient à maintenir le rôle d'animation du village qu'elle s'est assigné.

C'est ainsi que nous vous proposerons :
- une séance récréative pour l'arbre de Noël le dimanche 15 décembre à 15 heures (avec tombola)
- une soirée cabaret "Années 60" en février ou mars
- une kermesse pour notre 3é anniversaire en mars 86
- un bal au printemps et en fin d'année scolaire.

Quant au Clubs PING PONG et BIBLOTHEQUE leur réouverture est prévu le mardi 3 décembre à 18 h 30
(si vous êtes détenteur de meubles, étagères qui pourraient nous aider au stockage des livres, n'hésitez pas à nous le faire savoir).

Vous savez que le fonctionnement de notre association repose sur le principe de l'adhésion grâce à laquelle vous pouvez participer aux différentes activités proposées.

Des cartes seront prochainement mises à votre disposition
10 F pour les enfants de moins de 16 ans (accès aux clubs)
30 F pour les membres actifs
50 F pour les membres bienfaiteurs
Elles seront en vente au cours de nos différentes manifestations.

Nous comptons vivement sur la participation du plus grand nombre.

Le Président
C. VERDIER

Situation financière au 13/9/85

                    RECETTES                                             DEPENSES
Fête locale                       2842.08                Concert                             545.00
Cartes d'adhésion            1285.00                 Fête nationale 84               789.85
Bal des jeunes                  1289.00                Bibliothèque                      475.00
Subvention municipale     2000.00                 Noël 84                           1230.10
Fête nationale 85               639.60                 Kermesse 85                    2903.99
                                                                     Frais fonct.                           65.00
                                                                     Assurances                       1167.90

                                        8055.68                                                         7176.84
                                                        solde positif de 878.84

En trésorerie au 9.5.84 : 12983.81
solde de la gestion 84/85 878.84

En trésorerie au 13.9.85 13862.85

CONSEIL D'ADMINISTRATION

Membre d'honneur : M. GOIDIN Maire

Administrateurs :

M. CARRE Michel
Mme COOCHE Chantal
Mme. CHADAL Joelle
M. DUHAMEL Gilles
Mme DUHAMEL Yvette
M. GAMBIER Christophe
M. GAMBIER Philippe
M. PREVOT J. Claude
Mme. THILLOY Josette
M. VERDIER Claude

BUREAU 85/86

Président : M. VERDIER Claude
Vice-présidente : Mme. THILLOY Josette
Secrétaire : Mme. COOCHE Chantal
Secrét. adjointe : Mme CHADAL Joelle
Trésorier : M. GAMBIER Christophe