Société Française Vierzon
SOCIETE FRANCAISE VIERZON
D’abord constructeur de batteuses, les Ateliers Célestin Gérard vont sortir leur
première locomobile à vapeur en 1861, ils vont créer de nombreux modèles sans
cesse améliorés, jusqu’en 1930 environ.
A cette époque la vapeur est remplacée par des moteurs à combustion interne,
fonctionnant à l’essence et au pétrole. Ces moteurs sont plus légers, plus
mobiles et d’un entretien beaucoup moins contraignant.
A partir des années 1930, la production des locomobiles chute inexorablement
pour s’arrêter définitivement pendant la seconde guerre mondiale.
La Société Française Vierzon aura fabriqué 10143 locomobiles en 80 ans.
La Société Française Vierzon tente alors de créer un autre produit : le
tracteur.
Un prototype de tracteur voit le jour en 1933. Il est largement inspiré par le
constructeur allemand LANZ qui a réussit avec son Bulldog.
Sans acheter le Brevet, la Société Française Vierzon a copié 2 modèles de
tracteurs LANZ achetés.
La production démarrera en 1935. Ces tracteurs sont produits artisanalement en
très petites séries et donc ne cesseront d’évoluer de 1935 à 1941.
De réputation économique, ces tracteurs fonctionnaient avec les combustibles les
moins chers, et au choix : gas-oil, pétrole, essence, fuel ou diverses huiles de
récupération. Le démarrage de ces tracteurs se fera par un système à « boule
chaude», partie devant être chauffée, au contact de laquelle le carburant devait
se vaporiser, pour ne pas couper l’arrivée d’air frais.
A partir des années 1950, on voit apparaître une nouvelle génération de
tracteurs semi-diesel appelés avec 3 chiffres, les plus célèbres seront les 302,
402.. etc
Ces tracteurs sont conçus avec les perfectionnements que la clientèle attend,
notamment le relevage hydraulique.
Si ils sont équipés d’un dispositif de démarrage composé d’une bobine haute
tension, d’un vibreur et d’une bougie d’allumage, le système de démarrage
préféré est toujours à « boule chaude », ces tracteurs sont livrés avec une
lampe à essence nécessaire à l’allumage.
En 1956, le gouvernement français crée et détaxe le fuel domestique qui est
alors très bon marché.
Cela entraînera une chute de la demande de tracteurs semi-diesel, et la Société
Française Vierzon enregistrera dès 1957-1958 des pertes financières importantes.
En 1960, elle fusionnera avec CASE et deviendra la CASE SFCV.
En 1964, la production s’arrêtera définitivement.